jeudi 27 septembre 2007

Pause "beaux livres"

Les petits bonheurs de Sarah Kay
Sarah Kay


Références :

Editions Hemma, 2006.

Quatrième de couverture :

Dans ce joli carnet, Sarah Kay te livre, chaque semaine, des conseils. A toi de les mettre en pratique et de remplir ta vie de petits bonheurs. Les autres emplacements te sont réservés pour noter, à ton tour, tes réflexions sur la vie, tes secrets, tes espoirs, des anniversaires qui te tiennent à coeur ...

Mon avis :

Encore un trésor de Sarah Kay. Ce petit livre qui tient dans la poche est un bijou de douceur et de tendresse comme tous les livres de Sarah Kay. Une devise dans ce petit carnet, et qui est toujours la même chez Sarah Kay, c'est qu'il faut profiter de chaque instant de la vie, ouvrir ses yeux et découvrir les petits joies du quotidien. Un régal ...

Quelques conseils de Sarah Kay que je vous offre :

"En hiver, n'oublie pas de nourrir les oiseaux."

"Ecoute le bruit que font tes pas lorsque tu marches dans la neige."

"En hiver, bois un grand verre de jus d'orange chaque matin."

"Chaque matin, choisis d'être de bonne humeur."

"Profite de ce que la nature t'offre comme délices et, en saison, pars cueillir les myrtilles, noisettes, mûres, fraises des bois, ..."

"Il pleut et tu voulais sortir? Que cela ne gâche pas ta joie, enfile une bonne veste et des bottes et pars de promener quand même."

"En grandissant, garde toujours un peu de ton âme d'enfant."

Pause BD

Tintin et les cigares du pharaon
4



Hergé, Casterman, 2006.

Sur un paquebot, le reporter Tintin rencontre un égyptologue qui affirme connaître l'emplacement du tombeau de Khéops. Ils s'y rendent tous les deux, mais le professeur disparaît mystéreusement et Tintin tombe rapidemment dans un piège ...

C'est à partir de ce Tintin que les albums deviennent vraiment passionnants ... Les cigares du pharaon est une histoire palpitante où Tintin nous entraînent dans des aventures perilleuses. Cet album marque aussi l'apparition des détectives Dupont et Dupond. Un bon cru, donc, où l'univers arabe et indien nous fait voyager comme jamais et où le plus cruel adversaire de Tintin entame ses premières intrigues pour éliminer notre reporter trop curieux ...

mardi 25 septembre 2007

"Elle s'appelait Aude de Grimwald, châtelaine de la colline du hêtre ..."

La rivière des âmes
Mireille Calmel

Edition XO, 2007.


A l'aube de ses 40 ans, Maud, romancière à succès, étouffe sous le poids d'un secret. Depuis quelques semaines, sa vie si pleine et riche lui semble se fissurer. Elle entend une voix, dans sa tête, une voix d'homme. Mais à qui en parler ? On la croira folle.Dans un grand hôpital parisien, Vincent, brillant neurologue, tente de comprendre pourquoi il ne peut oublier une inconnue entraperçue dans un grand magasin. A l'autre bout de Paris, la nuit, un homme tue des prostituées rousses, avec une sauvagerie inouïe. Maud, Vincent et le tueur, trois chemins de vie qui convergent inexorablement. Trois destins dont la rencontre a déjà provoqué la passion et le drame, il y a longtemps, très longtemps, dans un château du Moyen Age. S'ils veulent conjurer ce passé, Maud et Vincent devront choisir d'affronter leurs peurs, de se battre contre leurs démons. Pour survivre, mais surtout pour gagner la confiance et l'amour de l'être qui, au-delà du temps, leur est destiné.

Mireille Calmel est la seule, parmi les auteurs contemporains, à qui j'achète tous les romans. Je me suis régalée avec Le lit d'Aliénor, Le bal des louves et Lady pirate. Des romans historiques passionnnants qui nous entraînent hors du temps, qui nous captent jusqu'au mot "fin". Des romans intelligents qui, en plus de nous évader, nous instruisent. Mireille Calmel, c'est ma petite pose romanesque dans mes lectures. C'est le moment où je sais que je vais embarquer dans une histoire palpitante qui m'engloutira plusieurs jours.
J'ai été déçue en premier lieu de trouver une histoire contemporaine. Ce qui fait le charme des romans de Calmel c'est le côté historique. J'avais peur de ne pas être aussi engloutie qu'avec ses précédents où chaque pause dans ma lecture était insoutenable, mais en réalité, même si c'est vrai le contexte m'a moins enchantée, je me suis très vite prise dans cette histoire et je n'ai pas pu le lâcher avant la fin.
Mireille Calmel nous livre avec La rivière des âmes une clé de l'histoire du Lit d'Aliénor. Les histoires se mêlent. Une énigme dans l'histoire de Loanna de Grimwald (héroïne du Lit d'Aliénor) vient se réveler dans La rivière des âmes ... C'est donc mieux d'avoir lu Le lit d'Aliénor avant, même si La rivière des âmes n'est pas vraiment une suite.
Cette histoire est très originale, passionnante (surtout si on a lu Le lit d'Aliénor. Il y a plusieurs références dans le roman. Maud, l'héroïne étant l'écrivain du Lit d'Aliénor dans La rivière des âmes. Une sorte de double de Mireille Calmel). Le style est fluide et agréable. Chaque chapitre appelle le suivant. Un bon livre où j'ai retrouvé avec joie la plume intelligente de Calmel.
Malgré le contexte contemporain, j'ai été prise par l'histoire ...
Une ultime phrase adressée aux lecteurs dans les remerciements fait comprendre que tous les mystères n'ont pas été révélés et qu'un prochain roman suivra ...

"Il flottait dans Paris ce 27 février un souffle printanier. Au pied de Notre-Dame, deux musiciens faisaient vibrer violon et guitare, attirant quelques pièces dans un chapeau mité. Maud avait le coeur poète, le manteau au bras, un sourire aux lèvres, et les yeux barrés d'une main. La tête renversée en arrière, face à Notre-Dame, elle imaginait Quasimodo dansant sur la coursive et Victor Hugo chagriné de la folie qu'il lui prêtait."

(La rivière des âmes, XO édition, p 91)

(Source de l'image : ddabordeaux.com)

lundi 24 septembre 2007

Devenir Dieu?

Frankenstein
Mary Shelley

Livre de poche, 1997.



Robert Walton, un scientifique, entreprant un périlleux voyage dans le grand Nord pour ses recherches. Un jour, le bateau repêche un homme sur la banquise. Cet individu est lui aussi un ancien scientifique qui répond au nom de Victor Frankenstein. Il commence à raconter son histoire à Walton ... Ce dernier n''imagine pas l'horreur que va lui dévoiler le conteur.

J'avais, je pense comme beaucoup de monde, nombre de préjugés sur cette oeuvre. Déjà, j'étais persuadée que Frankenstein était le nom de la créature alors que c'est celui du créateur. Ensuite, j'attendais avec impatience la scène du réveil de la "chose", avec la foudre, les machines, ... et en réalité, cette scène n'existe pas. Elle fut inventée par les cinéastes. J'ai eu donc à la lecture de nombreux préjugés cassés. Je pensais connaître l'histoire et en fait ... pas du tout. La preuve que le retour aux sources est souvent indispensable pour connaître la vérité.
J'ai, cependant, beaucoup apprécié cette histoire. Récit éternel de l'homme se croyant surpuissant. J'ai trouvé ce livre tout à fait dans l'ambiance du moment. Nous, les hommes qui construisons toutes sortes de machines et détruisons la planète, prenons garde que tout cela ne se retourne un jour contre nous. Cette sentence jalonne tout le texte. Les hommes, par leur envie de pouvoir, sont prêts à toutes les folies.
Contrairement à ce que je pensais, j'ai pris en pitié la créature de Frankenstein. Le thème de l'exclusion est très bien traité. C'est parce que la "chose" est laide et difforme que les gens la repoussent et qu'elle se vengera de cette intolérance par le crime.
Une belle histoire qui ne fait pas si peur que ça, mais qui, c'est vrai, fait parfois frissoner. Comme un souffle d'avertissement, un rappel à l'ordre, ce livre est une belle mise en garde.

" Il annonça qu'il commencerait son récit le jour suivant. Je le remerciai avec effusion. Je pris aussitôt la résolution de résumer, chaque soir, ce qu'il m'aurait relaté le même jour. Vous lirez, j'en suis sûr, ce manuscrit avec intérêt. Et pour moi qui aurait connu le héros, qui aurait entendu de sa propre bouche le récit de ses aventures, avec quelle joie retrouverai-je pas un jour ceq pages vieillies?"

(Frankenstein, collection du lecteur, p 36)

(Source de l'image : drewemmy.wordpress.com)

mardi 18 septembre 2007

Je t'attends ...

Pêcheur d'Islande
Pierre Loti


Le livre de poche, 1973.


"Pêcheur d'Islande, paru en 1886, est une ode à le mer, à la Bretagne et à l'amour.Gaud, une jeune femme de la ville, retourne en Bretagne auprès de son père, riche commerçant. Elle tombe amoureuse de Yann, un "islandais", marin partant des mois à la fin de l'hiver pour pêcher la morue dans le grand Nord." (France loisirs)

Quel beau roman!
Pêcheur d'Islande, c'est la mer. Personnage à part entière, véritable rivale des femmes de pêcheur. Décrite merveilleusement bien, elle terrifie autant qu'elle fascine.
Pêcheur d'Islande, c'est aussi la Bretagne. Terre sauvage frappée continuellement par le vent.
Pêcheur d'Islande, c'est l'amour. Histoire magnifique d'un triangle amoureux : Gaud, Yann et la mer.
Enfin, Pêcheur d'Islande, ce sont des images. Gaud traversant les ports bretons, sa silhouette minuscule se mouvant parmi les falaises. Les heures d'attente des femmes au coin du feu pendant les soirs de tempête. Yann se battant contre la mer. Le petit Sylvestre à la guerre ... Un bijou d'images tout simplement majestueuses, une écriture sublime qui fait monter les larmes et voguer la pensée ...
Un gros gros gros coup de coeur ...

" Ils étaient cinq, aux carrures terribles, accoudés à boire, dans une sorte de logis sombre qui sentait la saumure et la mer. Le gîte, trop bas pour leurs tailles, s'effilait par un bout, comme l'intérieur d'une grande mouette vidée ; il oscillait faiblement, en rendant une plainte monotone, avec une lenteur de sommeil.

Dehors, ce devrait être la mer et la nuit, mais on n'en savait trop rien : une seule ouverture coupée dans le plafond était fermée par un couvercle en bois, et c'était une vieille lampe suspendue qui les éclairait en vacillant."

(Pêcheur d'Islande, édition La petite bibliothèque de France loisirs, p 9)

(Source de l'image : letelegramme.com)

Pause BD

Tintin en Amérique
3



Hergé, Casterman, 2006.


Tintin est envoyé en Amérique (Chicago) pour enquêter sur de dangereux gansters. Ces derniers vont tout faire pour l'éliminer.

Même si les Etas-Unis ne sont pas l'endroit qui me fait le plus rêver au monde, je trouve tout de même cet album très bien. L'époque de la Prohibition est malmenée par Hergé d'une façon hilarante. Ce sont les gangsters qui ménent l'Amérique ...
J'aime sa critique face aux avancées trop rapides des Etats-Unis. Les américains construisent, produisent sans se soucier des réserves indiennes ou autres. Production, production et encore, production ... (le scène de la vache dans l'entreprise de conserve est particulièrement explicite!!).
Un bon album même si les voyages de Tintin en Chine ou dans les pays de l'Est me font plus rêver que celui-là.
A lire ... comme tous les autres Tintin !!

jeudi 13 septembre 2007

Pause BD

Tintin au Congo
2

Hergé - Casterman, 2006.


Tintin est envoyé au Congo pour faire un reportage. Il découvre l'Afrique et ses habitants mais un mystérieux individu tente de l'éliminer ...

Cet album controversé est loin d'être mon préféré. Il est agréable et drôle mais reste tout de même très ... pro-colonialiste. Pas raciste, aucune réflexion de ce genre est écrite, les noirs ne sont absolument pas réifiés ou autre par Tintin, mais notre reporter arrive tout de même en conquérant au Congo que ce soit dans les tribus, comme avec les animaux sauvages qu'il n'hésite pas à tuer pour se faire des trophées de chasse.
Pour avoir été en Afrique noire, je dois admettre que certaines choses sont assez réalistes comme la profonde religion animiste ou encore les transports très précaires (scène du train). Ceci dit, Hergé en parle un peu trop de façon comique alors qu'il n'y a vraiment pas de quoi. Leurs croyances sont magnifiques et leurs moyens matériels limités malgré eux.
Heureusement, Hergé, après un voyage en Chine, a compris que l'Europe était loin d'être le meilleur continent. Il a ouvert son esprit à beaucoup de choses et ces albums sont devenus un hymne à la découverte de l'autre, à la découverte d'autres pays, un hymne à la tolérance.
Cet album est un peu le "faux pas" d'Hergé, mais j'avoue que même s'il me dérange beaucoup à la lecture, il y a tout de même certains passages sympathiques.
A lire ... mais en tenant compte que l'oeuvre d'Hergé ne se limite pas à ça. Lisez-le vite et dépêchez-vous de passer aux autres ...

mercredi 12 septembre 2007

Pause BD

Maus
Art Spiegelman


L'intégrale (comprenant les deux tomes de cette histoire) - Prix Pulitzer 1992.
Flammarion, 1998.



"Maus, son livre, est l'histoire d'une souris dont le chat a décidé d'avoir la peau. La souris est le juif, le chat le nazi. Le destin de Maus est de fuir, de fuir sans espoir l'obsession du chat qui lui donne la chasse et lui trace le chemin de la chambre à gaz.
Mais Maus est également le récit d'une autre traque, celle d'un père par son fils pour lui arracher l'histoire de sa vie de juif entre 1939 et 1945 et en nourrir sa propre mémoire, se conformant ainsi à l'obligation de se souvenir.
De transmettre aussi. Et avec quelle énergie! Car de la rencontre peu naturelle de la BD et de la Shoah naît un choc. Le choc d'une forme réputée mineure pour un événement majeur." Marek Halter



Quel livre, mon dieu!Une histoire qui aurait pu être filmée pour le cinéma ou écrite dans un roman, mais qui a été en réalité dessinée et quel chef d'oeuvre.
Déjà le symbolisme est très bien choisi : ces petites têtes de souris pourchassées par les chats hanteront longtemps mes esprits.
L'histoire aussi est passionnante. C'est une véritable oeuvre biographie, un témoignage historique complet et sérieux. Se mêlent aux horreurs de la Shoah, les relations complexes du père rescapé et de son fils dessinateur de BD qui s'est mis en tête d'écrire l'histoire de son géniteur. Art Spiegelman nous raconte en fait les scéance d'interview qu'il a passé avec son père. Ce dernier explique l'enfer et des flash-backs emménent le lecteur dans cette atrocité.
Les dessins sont sombres, sans couleurs. Tout est sobre et donne une atmosphère de "mémoire", de "souvenirs".
Vraiment une magnifique BD qui, sans être larmoyante, ne vous laissera pas indemne ...
A lire ... pour ne jamais oublier.

mardi 11 septembre 2007

L'assassin est dans le train

Le crime de l'Orient-express
Agatha Christie

Hachette jeunesse, livre de poche, 2001.

Dans l'Orient-express bloqué par la neige, la fameux détective Hercule Poirot mène l'enquête. Puisque le criminel ne peut être que dans le wagon, il faut examiner tous les éléments : les quinze voyageurs de nationalités différentes, les douze coups de poignard, les alibis de chacun, ...

Un régal!

J'ai lu les 100 premières pages tranquillement hier et là, aujourd'hui, je me suis arrêtée de lire qu'au mot "fin". J'ai adoré ce huis clos passionnant où chaque personnalité est parfaitement bien travaillée. L'écriture est intelligente, le style agréable. L'intrigue paraît simple au début avec le nombre important d'indices mais par la suite, tout se complique et ça devient délicieux ... Un bonheur! De plus, j'ai l'édition Hachette jeunesse avec sa couverture toute souple, ces gros caractères et ces gravures en noir et blanc qui ornent certaines pages ... Véritablement un superbe moment!

Je vais sans hésiter renouveller l'expérience. Bientôt de nouveaux Agatha Christie viendront se joindre à ma bibliothèque. Des livres courts, faciles à lire et passionnants ... Que demande le peuple?

" Apparemment, nous connaissons ainsi très précisément l'heure du crime.

- Oui, dit Poirot. C'est parfait pour l'enquête."

Il y avait dans sa voix une nuance indescriptible, et ses deux compagnons le regardèrent, perplexes.

" Vous avez dit vous-même que vous avez entendu Ratchett parler au conducteur à 1 heure moins 20", insista M. Bouc.

Poirot relata sas fioritures ce qu'il avait entendu.

" Bon, dit M. Bouc. Cela prouve au moins que Cassetti - ou Ratchett, comme je préfère continuer à l'appeler - était encore en vie à 1 heure moins 20.

- à 0 h 37, pour être précis."

( Le crime de l'Orient-express, livre de poche jeunesse, p 113)


(Source de l'image : totem.blog.lemonde.fr)

lundi 10 septembre 2007

La vie ... tout simplement!


Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part
Anna Gavalda

J'ai lu, 2001

Les personnages de ces douze nouvelles sont pleins d'espoirs futiles, ou de désespoir grave. Ils ne cherchent pas à changer le monde. Quoi qu'il leur arrive, ils n'ont rien à prouver. Ils ne sont pas héroïques. Simplement humains. On les croise tous les jours sans leur prêter attention, sans se rendre compte de la charge d'émotion qu'ils transportent et que révèle tout à coup la plume si juste d'Anna Gavalda. En pointant sur eux ce projecteur, elle éclaire par ricochet nos propres existences.


J'ai moins aimé que Je l'aimais de la même auteure, mais je me suis tout de même régalée. Des histoires de monsieur et madame tout-le-monde, drôles, tristes, tragiques, .... Des histoires qui nous font prendre conscience que tout le monde, même la plus innocente personne, a sa part de malheur et de bonheur, que chaque personne à son histoire, existe et mérite sa part d'amour. J'ai retrouvé le style agréable et si naturel d'Anna Gavalda. Une belle découverte, simple et apaisante.

J'entamerai Ensemble c'est tout moins méfiante maintenant ...

"Quand j'arrive à la gare de l'Est, j'espère toujours secrètement qu'il y aura quelqu'un pour m'attendre. C'est con. J'ai beau savoir que ma mère est encore au boulot à cette heure-là et que Marc n'est pas du genre à traverser la banlieue pour porter mon sac, j'ai toujours cet espoir débile."

(Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, J'ai lu)


(Source de l'image : wilfridhoffacker.blog.lemonde.fr)

On a tous un coeur ...

Je l'aimais
Anna Gavalda

J'ai lu, 2003

A-t-on le droit de tout quitter, femme et enfants, simplement parce que l'on se rend compte - un peu tard - que l'on s'est peut-être trompé? Adrien est parti. Chloé et leurs deux filles sont sous le choc. Le père d'Adrien apporte à la jeune femme son réconfort. À sa manière: plutôt que d'accabler son fils, il semble lui porter une certaine admiration. Son geste est égoïste, certes, mais courageux. Lui n'en a pas été capable. Tout au long d'une émouvante confidence, il raconte à sa belle-fille comment, jadis, en voulant lâchement préserver sa vie, il a tout gâché.

Une amie très proche m'a un jour offert les trois livres d'Anna Gavalda : Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, Je l'aimais et Ensemble c'est tout. Jusqu'à aujourd'hui je n'avais pas eu l'occasion de les commencer. Tout le monde me parle d'Ensemble c'est tout. Etrangement, je recule sa lecture ... peur d'être déçue sûrement. Pour voir le style de l'auteure, en douceur, j'ai donc d'abord lu Je l'aimais et Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part.

J'ai bien aimé Je l'aimais. Pour moi c'est un roman de détente, agréable mais qui comporte aussi son côté psychologique et intelligent. Un roman qui relaxe tout en apprenant, en enrichissant. Ce qui m'a d'abord frappée, ce sont les dialogues. Ils sont très réels, très naturels. On entend la voix des personnages au creux de nos oreilles. Un style très simple, authentique et assez unique ... Les sentiments décrits sont ceux que l'on a tous un jour ou l'autre ressentis. Les personnages en sont encore plus proches. J'ai adoré le beau-père et sa relation avec sa belle-fille m'a beaucoup intéressée.Un thème difficile où il n'y a ni méchants, ni gentils, où les gens se blessent sans le vouloir, sans réelles responsabilités ...

Un livre à lire ...

«On biaise, on s'arrange, on a notre petite lâcheté dans les pattes comme un animal familier. On la caresse, on la dresse, on s'y attache. C'est la vie. Il y a les courageux et puis ceux qui s'accommodent. C'est tellement moins fatigant de s'accommoder...»

(Je l'aimais, J'ai lu)


(Source de l'image : forum.doctissimo.fr)

jeudi 6 septembre 2007

De l'importance des souvenirs

La petite dame en son jardin de Bruges
Charles Bertin



Actes Sud, 2000.


Charles Bertin, qui est né en 1919, a rêvé de sa grand-mère, morte depuis un demi-siècle. Au matin, ce rêve lui est apparu comme le signe qu’il fallait sans délai rendre visite à la petite dame en son jardin de Bruges.Dans la manière d’un tissage aux laines délicates se compose alors, au fil du voyage, un portrait d’une tendresse si sensible et d’une véracité si évidente que nul ne saurait lire ces pages sans aller aussitôt à ses propres souvenirs, ni sans ressentir, à l’exemple de Charles Bertin, l’effroi de revoir si bien sans jamais pouvoir franchir le glacis qu’impose la mort.

Ce livre est un concentré de douceur ... J'ai adoré! Un histoire simple, belle et humaine. J'ai eu la sensation d'avoir vécu ces souvenirs. La description parfaite rend le livre intime et presque personnel.
Ce que j'ai trouvé le plus passionnant, ce sont les passages qui parlent de la lecture. J'ai relevé plein de passages magnifiques expliquant la passion, le bonheur que provoquait un livre. Par exemple : " Elle engageait son être entier dans l'entreprise de la lecture jusqu'à mener en compagnie de ses héros une existence parallèle à celle qui était la sienne au milieu des hommes." C'est tout à fait les sentiments qui m'animent durant mes lectures ...
A la fin de ce livre, plusieurs sentiments : la nostalgie, l'envie de profiter de chaque seconde de l'existence et le plaisir de lire.

" Cette aptitude à déserter la réalité au profit des prodiges de la vie rêvée lui aurait sans doute valu un certain nombre de déboires dans la société locale, si elle n'avait possédé la maîtrise absolue d'un talent que je n'ai connu à personne d'autre : celui de s'absenter à volonté de la conversation sans que son interlocuteur s'en aperçut. Elle était tout à fait capable de faire excellente figure dans un salon et de prononcer à point nommé les paroles qui conviennent tout en se trouvant par la pensée à des milliers de kilomètres. Elle pouvait articuler d'une voix désabusée : "Il est bien vrai, chère madame, qu'il n'y a plus de saisons", pendant qu'elle galopait en esprit avec le dernier des mohicans dans la vaste plaine de l'Hudson."

(La petite dame en son jardin de Bruges, Babel, p 45)


(Source de l'image : cliketclak.skynetblogs.be)

mercredi 5 septembre 2007

Pause "Beaux livres"

Une année avec Sarah Kay



Dessins de Sarah Kay
Textes de Delphine et Sandrine Deredel-Rogeon



Références :
Edition Hemma, distribué en France par France Loisirs, 2006.
Quatrième de couverture :
Tout au long d'une année, Sarah Kay nous livre une mine d'or de conseils, de bricolages et de recettes qui raviront les petites filles, leurs mamans et même leurs grands-mamans!Les charmants personnages de Sarah Kay nous entraînent dans leur ronde des saisons pour notre plus grand plaisir!
Mon avis :
Depuis toute petite, je raffole des dessins de Sarah Kay. Dessins nostalgiques, pleins de tendresse.
Ce livre est une merveille de douceur. Des couleurs pastels, des scènes simples qui ramènent aux vraies choses de la vie. Chaque mois, des conseils pour jouer avec la saison : Comment ne pas attrapper de rhume l'hiver? Comment faire une bûche délicieuse pour noël?Mon nez ira souvent se perdre dans ce petit bijou ... et j'espère pouvoir un jour le parcourir avec mes futurs petits bambins ...
Un joyau de l'enfance qui donne envie de se retirer à la campagne, sans télévision, pour passer des après-midi à faire toutes sortes d'activités avec nos petites mains ... Un livre qui donne envie de se promener dans la forêt pour découvrir les beautés de la nature ... Un livre tout simplement magnifique.

dimanche 2 septembre 2007

Pause BD

Tintin au pays des soviets
1




Hergé - Casterman, 2006.

"Le 10 janvier 1929, un jeune reporter fait son apparition dans Le Petit Vingtième, le supplément pour enfants du quotidien belge Le XXe siècle. Son nom ? Tintin. Accompagné de Milou, un jeune chien blanc, il part pour la "Russie soviétique". Son créateur, un certain Georges Remi, signe Hergé, pseudonyme inspiré par ses initiales. Après ce premier voyage en Russie, qui donne naissance à l'album Tintin chez les Soviets, le jeune reporter s'envole pour l'Afrique (Tintin au Congo), puis pour l'Amérique. Mais c'est Le Lotus bleu, publié dans Le Petit Vingtième dès août 1934, qui marque un tournant important dans l'œuvre d'Hergé. Celui-ci, après avoir rencontré Tchang Tchong-Jen, jeune étudiant chinois qui lui a ouvert les yeux sur l'Asie, va désormais se soucier de rigueur documentaire. Il va aussi s'efforcer de faire passer dans ses histoires un message d'humanisme et de tolérance. Le succès de son reporter à la houppe ne va cesser de grandir. Hergé lui fait parcourir le monde. Il teinte ses aventures d'onirisme (L'Étoile mystérieuse), flirte avec le surnaturel (Les Sept Boules de cristal), l'expédie même sur la lune." Amazon.fr


Tout premier album de Tintin. Je ne l'avais encore jamais lu ... c'est fait!
Pas de couleurs, une histoire et des dessins sommaires et pourtant, un album très bien fait et captivant. Hergé condamne le système soviétique dans cette histoire en éclairant les dégâts économiques et humains de l'ancienne URSS.
Certaines idées pour les prochains albums se dessinent et les caractères aussi ... Milou est hilarant et Tintin forme sa personnalité. J'aime bien Tintin mais il a une sacré tendance à m'agacer ... Son côté toujours chanceux et moraliste est exaspérant. Je préfère le professeur Tournesol ou les Dupond/ Dupont, mais ceci dit, Tintin est un personnage intelligent, brillant et adorable ... On s'attache malgré tout à lui.
Un album à lire ... en réfléchissant au caractère engagé de l'histoire ...

CD du moment ....




Musique classique de Chine ...
Moment zen, paisible ... Tranquille .... Calme. Pur moment de plaisir avec cet album venu d'ailleurs. Bruit de l'eau, chant des oiseaux ... Communion avec la nature ... Un régal!