samedi 22 décembre 2007

Petite réflexion

Noël
L'ambiance de Noël est partout ... Lumière douce et atmosphère chaleureuse. Il flotte dans l'air comme une odeur de clou de girofle et de bonne orange.
Noël est là ... et moi, ça me donne envie de profiter de cette ambiance mystique, merveilleuse pour me lancer dans des lectures fantastiques ... Alors j'ai décidé de passer Noël avec : La trahison des dieux de Marion Zimmer Bradley et Les contes d'Andersen.


Joyeux noël à tous!
(source de l'image : nikohk.com/tag/noel)

"A quoi ça sert de conter ta vie si t'en inventes pas des bouts?"

Les chroniques du Plateau-Mont-Royal
Michel Tremblay

Actes Sud/Thésaurus, 2000.

La vie d'un quartier de Montréal débutant en 1942 et se terminant dans les années 60. Plus particulièrement, l'histoire d'une famille bien particulière de ce quartier : la famille de la vieille Victoire.


Cet intégral réuni les six tomes des Chroniques que l'on peut trouver séparément :
1 - La grosse femme d'à côté est enceinte , 2 - Thérèse et Pierrette à l'école des Saints-Anges, 3 - La Duchesse et le Roturier, 4 - Des nouvelles d'Édouard, 5 - Le premier Quartier de la lune, 6 - Un objet de beauté.


Que dire ! Il y aurait tant de choses et pourtant … je ne trouve pas mes mots. Bon ! Je vais tout de même essayer, mais prenez bien conscience que mon cœur est bien plus rempli que ce commentaire …
Dans Les chroniques du Plateau-Mont-Royal, Michel Tremblay nous offre un mélange magnifique de triste réalité et de tendre poésie. C’est ce qui m’a le plus touchée : cette dimension de rêve qu’il nous fait partager alors que l’existence de ses personnages est dure, sensible, fragile.
Ce qui m’a émue aussi c’est le vivant des protagonistes. Ils sont là parmi nous, si bien décrits qu’ils en deviennent presque palpables. On les voit évoluer, on les entend penser, on écoute leur cœur. Ils font partis de notre univers. Que c’est dur de les quitter … même pour un instant.
En refermant le dernier tome, on a l'impression d'avoir passer notre vie avec eux et une pointe de nostalgie apparaît dans notre coeur. On repense à La grosse femme d'à côté est enceinte, à Thérése et Pierrette à l'école des saints-anges et on se demance pourquoi. Pourquoi tant de rêves gâchés? Mais aussi, pourquoi ma lecture doit-elle s'arrêter bientôt?
L’écriture est fluide, coulante. Ce livre se lit facilement. Rien ne bloque, tout passe. Et pourtant, ces six tomes sont extrêmement intelligents, pointilleux sur la psychologie, sur des thèmes philosophiques profonds.
Une histoire à la fois intime, personnelle, mais également sobre, pudique, délicate. Un plaisir indescriptible à lire ces six merveilleux romans qui parlent de la vie, de la mort, de la famille. Où il se dégage malgré tout un amour des petits riens de l'existence même si cette dernière est cruelle. Un livre où l'amour des mots, des livres est omniprésent.
Un livre sur tant de choses que je ne pourrai toutes les citer.
Un dernier mot : Lisez!
Faites la connaissance de l'émouvante Albertine, de la magnifique grosse femme, du tendre Marcel, d'Edouard le rêveur, de Thérése la vivante et tous les autres. Ils feront partis de votre vie ... pour toujours!

"Les lilas sont déjà finis." Pierrette avait posé son sac d'école sur la marche, à côté d'elle. "Sont déjà tout bruns, tout chesses." Thérèse se dandinait d'un pied sur l'autre devant son amie. Elle aurait bien aimé commencer une partie de "ciel, purgatoire, enfer", mais elle savait qu'elles n'auraient pas le temps de la terminer avant de partir pour l'école. Elle s'arrêta, le temps de se gratter un mollet. "Les lilas sont finis mais les coeurs-saignants s'en viennent. Moé, j'aime mieux les coeurs-saignants."

(Thérèse et Pierrette à l'école des Saints-anges in Chroniques du Plateau-Mont-Royal, Actes sud, p 197)


(Source de l'image : orleansautrement.unblog.fr (Doisneau)

lundi 17 décembre 2007

Vu au théâtre

Les fables de La fontaine
A la Comédie française
Mise en scène, décors et les lumières de Robert Wilson

J'ai passé une soirée très agréable. Costumes magnifiques, couleurs et musiques grandioses ... Les personnages bougent, dansent, rient. Tout s'illumine, tout chante. La scène devient un autre monde où nous plongeons les yeux fermés.
Les acteurs s'amusent et nous aussi. Christine Fersen est splendide en Jean de La Fontaine. Le voir se mouver dans l'univers que lui-même a crée est très émouvant.
L'acteur que j'ai également adoré est : Christian Gonon. Quel jeu! Je l'avais aimé dans Cyrano, dans Le misanthrope, dans Le partage de midi ... Je l'ai adoré dans Les Fables! Un superbe acteur ... Vraiment épatant!

Mais j'ai été dérangée, par contre, par le côté parfois trop simplet de cette pièce. C'est vrai que je suis très heureuse que ce spectacle soit accessible aux enfants. C'est vraiment très bien fait. Ils peuvent ainsi s'approcher de l'oeuvre de La Fontaine, mais pour un adulte qui, de plus, a étudié La Fontaine cela peut paraître un peu naïf. J'ai été parfois fatiguée par les cris trop fréquents des bêtes. J'ai trouvé cela agressif et très loin de ma vision de l'auteur.

Ce spectacle est à voir pour le plaisir des yeux, pour entendre la si belle langue de La Fontaine ... pour le plaisir tout court ... mais à condition d'avoir gardé son âme d'enfant.

(Source de l'image : site de la Comédie française)

lundi 3 décembre 2007

Moment passionné ...

Edward John Pointer

(source : lali.toutsimplement.be)

Pause BD

Tintin et le sceptre d'Ottokar
8



Hergé, Casterman, 2006.


Tintin retrouve une sacoche oubliée sur un banc. L'adresse étant inscrite dedans, il décide de la rendre à son propriétaire. Ce dernier est le professeur Halambique, savant sigillographe, expert en sceaux ...

Un petit coup de coeur pour ce Tintin qui nous fait voyager en Syldavie, pays slave et envoûtant. Une bonne intrigue et un suspense final très bien mené (même si on sait qui va gagner, on se prend tout de même au jeu ) ... J'aime les décors, j'aime l'histoire et les personnages. Un super moment, une super BD!