samedi 5 janvier 2008

... Emmené par un traîneau de neige ...

Contes choisis
Andersen

Folio, 2001.



Un grand-père fou, une mère servante, un père qui est le plus pauvre des cordonniers d'Odense, où il naît en 1805. A quatorze ans, il arrive à Copenhague, vit dans le quartier des prostituées, s'essaie au chant, à la danse, à l'art dramatique, tombe amoureux d'une petite bossue, plus tard d'une prestigieuse cantatrice, sans d'ailleurs avoir avec elles ni avec aucune autre femme le moindre rapport. Des romans, des poèmes, des pièces de théâtre. Puis les merveilleux contes. Très vite, le fils du plus pauvre des cordonniers d'Odense devient un des hommes les plus célèbres et fêtés d'Europe : traduit en quinze langues (et jusqu'en bengali !), il est invité par les souverains dans leurs châteaux, accueilli à Weimar comme un mitre Goethe et, lorsqu'il va à Londres, c'est chez Dickens qu'il descend. Le Conte de ma vie s'achève en 1875, au moment où " le vilain petit canard " va rejoindre au pays de " la reine des neiges " " la petite marchande d'allumettes " et " la fée au sureau ".

Quel voyage! J'ai adoré parcourir ces contes tous plus beaux les uns que les autres. En se promenant sur les lignes de ce livre l'on croise des sorcières, des reines, des elfes ou encore des sirènes. Un bijou à dévorer.Le temps n'existe plus, le monde n'existe plus. La magie, le rêve envahit notre quotidien. Décors somptueux, atmosphéres irréelles ... un voyage inoubliable. Quel plaisir ce fut pour moi de retrouver La reine des neiges, conte que j'avais tant lu et aimé dans mon enfance. Je ressents quelque chose d'indéfinissable à la lecture des aventures de Gerda et Kay. A chaque fois, la même émotion.

Plongez vous aussi dans cet univers magique. Ouvrez la porte du pays des contes et laissez-vous aller ...
"Voilà ! Nous commençons. Lorsque nous serons à la fin de l'histoire, nous en saurons plus que maintenant, car c'était un bien méchant sorcier, un des plus mauvais, le «diable» en personne. Un jour il était de fort bonne humeur : il avait fabriqué un miroir dont la particularité était que le Bien et le Beau en se réfléchissant en lui se réduisaient à presque rien, mais que tout ce qui ne valait rien, tout ce qui était mauvais, apparaissait nettement et empirait encore.
Les plus beaux paysages y devenaient des épinards cuits et les plus jolies personnes y semblaient laides à faire peur, ou bien elles se tenaient sur la tête et n'avaient pas de ventre, les visages étaient si déformés qu'ils n'étaient pas reconnaissables, et si l'on avait une tache de rousseur, c'est toute la figure (le nez, la bouche) qui était criblée de son. Le diable trouvait ça très amusant. Lorsqu'une pensée bonne et pieuse passait dans le cerveau d'un homme, la glace ricanait et le sorcier riait de sa prodigieuse invention."

(La reine des neiges in Contes choisis, Folio, p157)

(Source de l'image : expositions.bnf.fr)

1 commentaire:

veronique.raffin@gmail.com a dit…

un bel article qui me servira quand je vais faire mon expo sur les pays scandinaves et Andersen en Février

http://biblavardac.blogspot.com