jeudi 17 janvier 2008

"Vivre est gloire"

Le message
Andrée Chédid



J'ai lu, 2002.


En été, dans un pays en guerre, une jeune femme est blessée par une balle alors qu'elle essayait de rejoindre Steph, qui habite de l'autre côté de la ville. À vingt minutes à pied d'ici, Steph l'attend. Dans sa dernière lettre, il lui demande de laisser de côté leurs vieilles querelles et de vivre l'indéfectible amour qui, depuis toujours, les unit. Arrêtée dans sa course par la balle d'un franc-tireur, Marie n'a qu'une seule idée en tête : lui faire parvenir un message pour lui dire qu'elle venait... qu'elle l'aime.

Cette seconde découverte de l'écriture d'Andrée Chédid (J'ai déjà lu L'enfant multiple) me conforte dans l'idée que j'adore cette auteure.Un petit livre magnifique, poétique et envoûtant. Quelle écriture! Unique, puissante, douce. Un style qui ne tombe pas dans le larmoyant et la mièvrerie. Une histoire d'amour, certes, mais délicate, pudique. Un pur régal qui mêle la plus cruelle des réalités à des images et des scènes des plus poétiques.
Ce pays en guerre n'a pas de nom. Il n'y a aucunes indications. Ce pays en guerre peut être le nôtre. Il est à la fois passé, présent et même futur. L'histoire de Marie et Steph est l'histoire d'une femme et d'un homme qui pourraient être nous. Nous sommes tous enfants, parents de ces deux personnages si bouleversants. Mais il y a aussi les autres : le vieux couple, Anya et Anton, miroir de ce que Marie et Steph sont par delà la mort ; Giorgio, le franc-tireur ; les ambulanciers ; le chauffeur de bus ; le gendarme ... Tous vivent la guerre à leur manière. Cette guerre qui manipule, qui détruit, qui brise ... qui aveugle surtout.
Un roman manifique.
Je ne peux que vous recommander d'ouvrir un roman d'Andrée Chédid pour comprendre la beauté de son écriture et de son univers ...

" Les voisins de la veille vous égorgent. Les amis de toujours vous poignardent. Les uns comme les autres n'ont plus ni compassion, ni réflexion, ni amour. L'horreur est partout. Le goût du sang les rend ivres. En qui, à quoi croire désormais ? "

(Le message, J'ai lu)


(Source : belinda.blog.fr)

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