dimanche 14 septembre 2008

Tic tac tic tac tic tac .... BOUM!!

La mécanique du coeur
Mathias Malzieu

Piment, 2008.

Edimbourg, 1874. Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. Mi-sorcière mi-chaman, la sage-femme qui aide à. l'accouchement parvient à sauver le nourrisson en remplaçant le cœur défectueux par une horloge. Cette prothèse fonctionne et Jack vivra, à condition d'éviter toute charge émotionnelle : pas de colère donc, et surtout, surtout, pas d'état amoureux. Mais le regard de braise d'une petite chanteuse de rue mettra le cœur de fortune de notre héros à rude épreuve.

Dur dur cet avis!

Comment résumer une opinion si ambivalente? J'ai été à la fois conquise et déçue ... Pourquoi conquise? Car cette histoire est indéniablement très belle. Mon petit coeur sans horloge s'est parfois brisé en lisant les si belles et imaginatives scènes de ce court roman. Une grande dose de poésie, d'humour et de délicatesse dans la tête et la plume de Mathias Malzieu. Des instants de pure émotion durant la lecture de ce récit imaginatif, humain et vrai.

Mais alors pourquoi être déçue? Et bien, ce n'est, comme vous l'avez compris, absolument pas le fond qui me déplaît. Ce livre est juste, un grand message humain y est transmis. Non, disons que c'est plutôt la forme qui a coincé. En voyant cette si belle couverture et en lisant ce résumé si haléchant, je m'imaginais lire un magnifique conte dans la droite ligne d'Andersen ou de Tim Burton. Un conte qui me transporterait bien loin de la réalité, au pays imaginaire. Et pourtant, non. Autant l'histoire participe à ce côté merveilleux, mais certains penchants de l'écriture de l'auteur absolument pas. Je pense que Mathias Malzieu a de très bonnes raisons et que son style est ainsi, mais pourquoi dites-moi tant d'anachronismes, tant d'expressions modernes dans un roman censé se passer au XIXème siècle? Comme cela casse la poésie de ce magnifique roman! Entendre des expressions comme "me les cailler" ou encore des références telles que Dalida, tout ça m'est restée en travers de la gorge.

Il est vrai que je n'ai pas lu Maintenant qu'il fait toujours nuit sur toi qui est, chronologiquement, la suite de la vie de Jack (La mécanique du coeur parlant de son enfance et son adolescence) et que sûrement les raisons de ce style particulier sont expliquées. J'ai bien compris que Jack connaissant notre époque et racontant ici sa vie utilisait de façon normale le langage du XXIème siècle, mais ça m'a génée. Dans un roman autre, il n'y aurait pas de problèmes, mais dans un récit qui annonce tant de poésie, non ça ne va pas du tout!

Toujours est-il que ce roman est bon, que plus on le lit, plus on aime et que l'on embarque dans cette drôle d'histoire les deux pieds ... et le coeur ... dedans.

Un livre à découvrir ... malgré le gros bémol du style ...

((Extrait à venir rapidemment ... ))


(Source image : clg-montaigne-goussainville.ac-versailles.fr)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Romanza !

Tout à fait d'accord avec toi pour le style ! De mon côté, il m'a tellement énervée/ennuyée que je n'ai même pas apprécié l'histoire. Et pourtant, j'aime l'univers des Dionysos... mais en roman, ça ne passe pas.