samedi 23 mai 2009

Merlin, Viviane, Perceval, Lancelot et tous les autres ...

L'enchanteur
René Barjavel

(Défi Au délà des mots 2008/2009)

Folio, 2005.

Qui ne connaît Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire. Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu.


Aaaaahh!!! La légende d'Avalon! Une merveille! Elle me fait tant rêver, tant voyager. Ses histoires d'amour, de haine, de dieux, d'épées, de trahisons, d'amitié.
Ma première approche littéraire fut Les dames du lac de Marion Zimmer Bradley qui reste un de mes coups de coeur à vie. Puis, il y a eu les cours d'ancien français à l'université et ma découverte des textes médiévaux surtout ceux de Chrétien de Troyes et les lais de Marie de France. Arthur et sa table ronde, tous ces chevaliers valeureux, ces dames amoureuses, ces sentiments les plus purs, les plus authentiques de l'esprit humain comme la peur, l'amour, la folie, la douleur, ...
Je connais L'enchanteur depuis des années. Ce roman est le livre préféré de mon frère cadet. Il l'a lu très jeune et je crois qu'il a passé plusieurs heures de son temps à m'en parler. Du coup, j'ai acheté ce livre il y a longtemps. Pourtant, je ne l'avais toujours pas lu. Je n'ai aucune explication. Enfin, bref, maintenant c'est fait!
Je peux vous dire que j'ai adoré! J'aurai pu lire ce roman en une journée (si mes occupations personnelles ne m'en avaient pas empêchée) car il se lit tout seul. Il fait presque 500 pages et pourtant tout coule si bien que les pages défilent et on est épaté par la rapidité avec laquelle on lit. C'est vraiment surprenant!
Il existe énormément de version sur la légende d'Avalon. Pour certains, Morgane et Arthur ont eu une relation incestueuse, pour d'autres, c'est avec son autre soeur. On dit aussi que c'est Nimue et non Viviane la femme amoureuse de Merlin. Bref! Chacun a sa version! Je dois avouer que celle de Barjavel m'a énormément séduite. Elle me paraît même assez proche des textes de Chrétien de Troyes. J'ai retrouvé avec joie les scènes phares de la légende ainsi que ses personnages mythiques. J'ai trouvé aussi une écriture sublimement poétique, teintée d'humour et d'humanité. Barjavel m'a à la fois fait pleurer, rire, trembler, soupirer, aimer et détester. C'est une bien belle version qu'il nous offre là. 500 pages de bonheur, de magie pure, de romance et de plaisir littéraire.
J'ai vécu de merveilleux moments qui m'ont donnée envie de découvrir d'autres versions, de me replonger aussi dans les textes de Chrétien de Troyes que je n'ai pas encore lus, ... Bref! de continuer à courir après le Graal, d'aimer à nouveau Perceval, Lancelot, Galaad, Arthur, Merlin et de vivre tous ces belles aventures à la fois humaines et fantastiques ...
...
"Viviane avait dit : « les pouvoirs je m'en moque ! », mais ce n'était pas vrai. Elle s'en rendit compte très vite, dès que Merlin lui eût révélé quelques autres des possibilités qui dormaient en elle. Ce n'était pas qu'elle attachât beaucoup de prix à chacune. Faire apparaître sur elle des vêtements splendides et des bijoux somptueux, déplacer un arbre ou une maison, transformer une prairie en désert ou en fleuve, marcher sur l'eau, voler, faire d'un cheval une vache ou un tonneau, se déplacer instantanément d'un lieu à un autre, c'était autant de jeux, mais rien de plus. Ce qui était important, c'était le changement que cela apportait en elle. Disposant de plus en plus, de mieux en mieux, de la matière, de l'espace et du temps, elle s'élevait au-dessus de la condition humaine ordinaire, elle montait dans l'échelle des êtres. Il serait très dur de renoncer à cette ascension. Et elle n'était pas sûre d'en avoir le droit. Elle sentait vivre en elle encore une multitude de possibilités, qui se bousculaient pour qu'elle les connût et les utilisât. Elle voulait les savoir toutes ! Elle harcela Merlin à chaque minute de la semaine qu'il resta auprès d'elle. Il s'en allait le soir, il ne voulait pas passer la nuit avec elle dans son lit, comme elle le lui demanda : elle aurait été si heureuse de dormir dans ses bras... Sa jeunesse lui permettait de n'être pas encore tourmentée par l'interdiction qui leur était faite d'accomplir totalement leur amour. "
(L'enchanteur, Barjavel, Folio, p82)

(Source image : blog.actoweb.com)

mercredi 20 mai 2009

2 ans ...

Il y a deux ans jour pour jour j'ouvrais ce petit coin ... J'aime toujours autant (peut-être même un peu plus encore) y déposer mes lectures, ces romans qui bouleversent mes émotions, jouent avec mes sentiments. J'espère tenir ce lieu encore un bout de temps ... tant qu'il y aura du plaisir et de la passion ...
(source image : mazel.canalblog.com)

mardi 19 mai 2009

La belle et la bête

La bête humaine
Emile Zola

Livre de poche, 2008.

Un mécanicien de locomotive, tourmenté par une lourde hérédité, et qui ne s'entend vraiment qu'avec sa machine... Une femme qui semble née pour faire le malheur de tous les hommes qui l'approchent... Un juge pétri de préjugés, prêt à renier la justice au profit de l'intérêt social ou politique... Tels sont les personnages de ce drame, un des plus sombres qu'ait imaginés le romancier des Rougon-Macquart. Vivante et précise comme un reportage, puissante comme une épopée, son évocation du monde des chemins de fer au moment de leur âge d'or va de pair avec la vision d'une humanité en proie à ses démons héréditaires et sociaux - l'alcoolisme, la misère -, et chez qui la jalousie et la convoitise charnelle portent le meurtre comme la nuée porte l'orage.


La bête humaine est mon 7 ème Rougon-Macquart. J'en ressors émue, un peu horrifiée aussi et plutôt heureuse de cette expérience littéraire. Je dois admettre qu'il ne m'a pas mise par terre comme La terre, ni passionnée comme L'assommoir ou même émue comme Au bonheur des dames. Mais c'est un très bon roman, un très bon Zola. Ce cher Emile ne me déçoit décidément jamais.
Il nous emmène cette fois si dans le milieu ferrovier. Ayant une peur prenante des trains et des rails depuis mon enfance, ce roman m'a angoissée par son atmosphère lugubre, sombre et brutale. Les trains sont décrits comme de véritables monstres sanguinaires ou même comme des êtres humains terribles, de véritables tueurs. Une ambiance, donc, assez étouffante, saisissante. Quant à l'histoire, bien qu'elle soit moins rebondissante à mon sens que d'autres Rougon-Macquart, elle est bien menée et passionnante. On se doute un peu à l'avance de certains événements, mais la plume de Zola parvient toujours à nous épater.
J'ai trouvé cette histoire vraiment dramatique, voire même tragique. On a la sensation durant tout le roman, que quoique décident les protagonistes, la fatalité les rattraperont toujours. Ils sont tous pris dans cette machine infernale : l'hérédité pour certains, le malheur pour d'autres, l'alcool, la corruption, la bêtise, ... et toutes ces autres choses qui nous empêchent de vivre, qui nous empêchent de trouver le bonheur.
Je suis heureuse de savoir ce que deviennent les enfants de ma chère Gervaise. Certes, leur vie n'est pas reluisante, mais au moins, j'ai de leurs nouvelles. Je connais leurs joies, leurs peurs et leurs rêves. Après avoir découvert l'existence de Anna (Nana) et celle de Jacques (La bête humaine), il me reste à lire Germinal pour connaître le destin d'Etienne ainsi que L'oeuvre pour retrouver Claude.
Un très bon roman à lire, une ambiance à découvrir, des scènes inoubliables et tragiques à parcourir.
...
"Le train, maintenant, roulait à toute vitesse, sur le plateau qui va de Bolbec à Sotteville. Il devait filer d'un trait à Paris, sans arrêt aucun, sauf aux points marqués pour prendre de l'eau. L'énorme masse, les dix-huit wagons, chargés, bondés de bétail humain, traversaient la campagne noire, dans un grondement continu. Et ces hommes qu'on charriait au massacre, chantaient, chantaient à tue-tête, d'une clameur si haute, qu'elle dominait le bruit des roues.Jacques, du pied, avait refermé la porte. Puis, manoeuvrant l'injecteur, se contenant encore :" Il y a trop de feu... Dormez, si vous êtes saoul. "
Immédiatement, Pecqueux rouvrit, s'acharna à remettre du charbon, comme s'il eût voulu faire sauter la machine. C'était la révolte, les ordres méconnus, la passion exaspérée qui ne tenait plus compte de toutes ces vies humaines."
(La bête humaine, livre de poche, 2008, 423/424)
(Source image : Monet, La gare St Lazare, 1877. paysages54.lecrivainpublic.net)

dimanche 10 mai 2009

Une odeur de tabac mentholé

La petite fille de Monsieur Linh
Philippe Claudel

Le livre de poche, 2007.

Un vieil homme asiatique quitte son pays ravagé par la guerre avec sa petite fille. Il arrive dans son nouveau pays, perdu, ayant pour seule soutien, pour seule force, ce petit bébé qu'il tient dans ses bras.

Et oui! Déjà fini! Deux commentaires en une journée, je vais essayer de ne pas trop vous habituer à ça ... Je ne tiendrai pas le ryhtme et vous risquez d'y prendre goût! Non, mes journées ne se sont pas mises d'un coup à durer 48h au lieu de 24. Non, je vous rassure je fais d'autres trucs dans ma vie que lire. C'est juste que ce roman ne fait que 200 pages. Et puis, oui, c'est vrai, je suis un peu en période de boulimie livresque.
Mais revenons à nos moutons! C'est un bien beau livre que je viens de fermer. Avec une écriture simple et douce, Philippe Claudel nous embarque dans une histoire sensible, une histoire d'amitié, d'amour aussi, de tolérance. Le gros homme que monsieur Linh rencontre est bouleversant. J'ai retrouvé aussi les paysages d'Asie, ses senteurs et ses couleurs, qui me plaisent tant. Ce roman m'a donnée envie de me replonger dans un roman de ma chère Pearl Buck.
Une fin surprenante que j'ai tout de même découverte avant le dénouement, mais que 5 ou 6 pages avant, mon plaisir n'en a donc pas souffert.
Un petit roman sympathique et touchant à découvrir.
...
" C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu'il s'appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays,celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant dort. Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette. "
(La petite fille de monsieur Linh, Claudel, Le livre de poche, 2007, p9)


(Source de l'image : flickr.com)

jeudi 7 mai 2009

Fatalité!

Notre dame de Paris
Victor Hugo


Livre de poche, 2006.

Paris. Ses rues, sa cour des miracles, ses bourgeois, ses hommes d'église et Notre-Dame de Paris. Tout ce décor va bientôt être bouleversé par la belle Esmaralda, jeune gitane pure et vertueuse. Le capitaine Phoebus serait prêt à abandonner sa fiancée Fleur-de-Lys pour passer une nuit avec elle, le prêtre Frollo se damne pour la belle gitane et Quasimodo, le sonneur de cloche, la vénère du haut de Notre-Dame.

Victor Hugo est toujours une surprise pour moi. J'ouvre ses livres sans m'attendre à quoique ce soit. Je n'ouvre pas un Hugo comme j'ouvre un Zola, un Dumas ou un Zweig en me disant que je vais me régaler. Et pourtant, j'ai toujours adoré ces romans. Le dernier jour d'un condamné m'a bouleversée et j'ai dévoré Quatrevingt treize en quelques jours.
Notre-Dame de Paris m'a fait le même effet. En l'ouvrant, je me suis dit : "On verra!" et maintenant que je l'ai refermé, je lui voue un culte. Quel roman! J'en reste toute tremblante, passionnée, émue. J'ai vécu des heures extraordinaires. Je ne peux plus regardé le roman sans qu'un torrent d'images, d'odeurs, d'émotions envahissent mon cœur et mon esprit.
Comment raconter Notre-Dame de Paris? Cela me paraît impossible tant ce roman est grand et puissant. Sachez juste que dans ce roman il y a tout : de l'amour, de la haine, de l'action, de la romance, de la peur, de l'amitié, du sang et des larmes. Hugo a crée un univers impressionnant dans un cadre historique grandiose : le Paris du moyen âge. On se perd dans les rues de la capitale, on croise sa populace, pour ensuite arriver à la Cour des miracles et revenir place de Grève. On rencontre des bourgeois, des truands, des bohémiens, des gens d'église. On ne lit pas Notre-Dame de Paris, on vit Notre-Dame de Paris.
Et que dire des cruelles histoires d'amour de ce roman? Phoebus m'a exaspérée, Frollo m'a autant horrifiée qu'émue et Quasimodo (Ah! Quasimodo), il m'a mise à genou. C'est le seul qui aimera vraiment Esmaralda. Le monstre, celui qui n'a rien d'humain sera le seul à l'aimer d'un amour d'homme, d'un amour sincére.
Esmeralda! Comme j'ai pu verser des larmes sur son sort. Elle, si jeune, si belle qui ne demandait pas tant de haine, pas tant de souffrances. J'ai tant pleuré que j'en frémis encore.
Je pourrais continuer ainsi durant des heures, mais je vais conclure sinon je ne m'arrêterais jamais. Lisez ce roman! A part deux chapitres sur le Paris du moyen âge et sur la cathédrale de Notre-Dame un peu long, chaque chapitre apporte son rebondissement, son suspense, son émotion. On ne s'ennuie pas une seule seconde. C'est un roman fort, magnifique, que j'ai presque déjà envie de relire ... Une histoire à couper le souffle que vous devez lire absolument!

Les avis d' Erzébeth , Karine , ...

Ps : Je n'aime pas les comédies musicales modernes (celles qu'ils nous pondent tous les ans). J'aime les anciennes comme West side story ou Chantons sous la pluie, mais pas Cléôpatre, Cindy et compagnie. Enfin, tout ça pour dire que je ne suis pas une fan non plus de Notre-Dame de Paris créee il y a quelques années. Et pourtant, je dois reconnaître que la dernière chanson du spectacle est magnifique. Ayant terminé le roman, je suis allée l'écouter sur internet et je n'ai pu retenir mes larmes. Si vous ne connaissez pas la fin de Notre-Dame de Paris, n'y allez pas! Si vous faites partis des nombreuses personnes dont la fin n'est plus un mystère, c'est ici. Si ça peut vous donner envie de lire le roman, alors foncez!!

" Il la vit en effet monter rapidemment l'échelle. La colère et le dépit le suffoquaient. Il eût voulu pouvoir faire crouler le pilori, et si l'éclair de son oeil eût pu foudroyer, l'égyptienne eût été mise en poudre avant d'arriver sur la plate-forme.

Elle s'approcha, sans dire une parole, du patient qui se tordait vainement pour lui échapper, et, détachant une gourde de sa ceinture, elle la porta doucement aux lèvres arides du misérable.

Alors dans cet oeil jusque-là si sec et si brûlé, on vit rouler une grosse larme qui tomba lentement le long de ce visage difforme et longtemps contracté par le desespoir. C'était la première peut-être que l'infortuné eût jamais versée. "

(Notre-Dame de Paris, Livre de poche, 2006, p353,354)

(Source image : herodote.net)

mercredi 6 mai 2009

Un peu d'égocentrisme fait parfois du bien ...

Je m'auto-tague (et oui, c'est horriblement vantard!) ...
Au lieu de répondre aux questions dans ma tête en voyant passer le tag sur la blogosphère, je me suis dit que j'allais tout simplement le faire sur mon blog ...
Un plaisir des yeux ?
En ce moment, voir pousser jour après jour les graines de violettes semées récemment par mes petites mains. Je ressemble à une enfant de 3 ans découvrant la magie de Dame Nature.
Un plaisir que l'on partage ?
Une promenade. Moment de détente, moment intime où les langues se délient pour aborder de fabuleuses discussions, mais aussi un moment où l'on arrive à se taire pour apprécier les sons et les odeurs.
Un plaisir d'enfance ?
Le son de l'accordéon de papa, la caresse de maman sur la joue pour me réveiller le matin, mes fous rires partagés avec mes deux grands frères, la première après-midi à l'école sans manteau lorsque l'été revenait, les bruits de cordes à sauter, les rires des enfants dans la cour, ...
Un plaisir odorant ?
Une baguette de pain encore chaude.
Un plaisir égoïste ?
Me poser pour lire et ne penser à rien d'autre qu'à être bien installée, se laisser aller et boire un bon thé.
Un plaisir inconnu ?
Avoir des enfants (j'espère que ce plaisir ne restera pas trop longtemps inconnu!!)
Un plaisir du goût ?
Un verre de vin blanc moelleux.
Un plaisir anachronique ?
Etre une belle femme du XIXème siècle. Même si je sais pertinament que je ne supporterai pas longtemps d'être considérée comme une moins que rien tout simplement parce que je suis une femme, je rêverai rien qu'une soirée de me retrouver dans un salon ou dans un bal et d'être courtisée par de beaux hommes galants et éperdus d'amour. Etre le temps d'une soirée, Anna Karenine au bras de Vronski, Lizzie jasant avec Darcy, Jane près de son Mr Rochester, .... aaah!!! C'est bon de rêver!
Un plaisir qui ne coûte rien ?
Fermer les yeux sur un petit rayon de soleil éphémére.
Un plaisir honteux ?
Le chocolat ... partout, tout le temps, toujours.
Un plaisir hors de prix ?
Un violoncelle (en tout cas, hors de prix pour moi en ce moment!)
Un plaisir défendu ?
Ne pas aller travailler, appeler le boulot pour dire que je suis malade et rester dormir en ayant pleinement conscience que beaucoup d'autres personnes se lèvent et pas moi ...
Un plaisir à venir ?
5 jours de congés. Cela fait 5 mois que je n'ai pas eu plus de deux jours (que des week-end quoi!!)pour me reposer et faire des choses que j'aime. Je les attends avec une impatience folle. Dormir, lire, me balader, prendre le temps, .... aaah!
Un plaisir de l'esprit ?
Une bonne discussion sur un roman avec une de mes grandes copines, prof de français, dans un salon de thé.
Un plaisir narcissique ?
La danse classique et jazz que je pratique depuis 15 ans.
Un plaisir simple ?
Un DVD au lit avec Romanzo qui (si son humeur est bonne) me masse le dos.
Un plaisir littéraire ?
Lire jusque tard dans la nuit. Chose qui ne m'est pas arrivée depuis un bout de temps. Commençant très tôt le matin, mes pauvres yeux ont du mal à rester ouverts. Même les meilleurs livres lus cette année n'ont pas réussi à me garder éveillée.
Je rêve de bouquiner dans mon lit lorsque tout le monde dort ... d'où peut-être mon impatience à être en congé.

lundi 4 mai 2009

La vita é bella

Et oui, c'est un fait! Parfois bien que le temps soit plus que gris, que la pluie menace, que la fatigue pèse progressivement sur nos épaules, on se dit tout de même que cette journée n'est pas si mal.
Lilly m'avait donnée envie de me précipiter sur la trilogie fantastique de Mervyn Peake Gormenghast. Mais voilà! Autant les deux derniers tomes sont très facilement trouvables dans cette belle édition qu'est Phébus libretto, mais le premier ... impossible à trouver. Pas réédité, introuvable d'occasion, ... bref! Mission impossible.
La collection Point vient de le rééditer, mais vu l'horrible couverture choisie, je préférais presque ne pas le lire.
Mais, la vie nous réserve parfois des surprises. Ce matin, durant ma petite pause, je suis allée dans l'espace culturel d'un grand magasin et contre toute attente, sans même m'y attendre, je suis tombée sur le premier tome de Gormenghast : Titus d'enfer. Ce livre introuvable est désormais à moi et rien qu'à moi.
Et je ne rajouterai qu'une chose : merci la vie et merci Lilly!
Mervyn Peake, 1-Titus d'enfer ; 2- Gormenghast ; 3- Titus errant, édition Phébus libretto.